Circuit Ardennes belges : la Semoy en camping-car (150 km)

Du pays d’Arlon au pays de Bouillon, en passant par celui de Gaumes, la Semois afflue de plaines fertiles en forêts mystérieuses vers la Meuse, emportant avec elles son flot de légendes. Bienvenue dans le coeur vibrant de l’Ardenne.

Jour 1 : Arlon – Chassepierre (43 km)

Nous avons débuté cet itinéraire à Arlon, aux sources de la Semois, qui s’écrira, 140km plus loin, la Semoy, lorsqu’elle passera la frontière. Après tout, qu’importe l’orthographe ! S’il existe deux façons de l’écrire, il n’y en a guère qu’une seule pour la… décrire ! Tous s’accordent sur le fait qu’il n’y a pas de vallée plus enchantée que celle-ci. Que tout ici, respire l’essence même de l’Ardenne, ses reliefs généreux, ses forêts mystérieuses, ses légendes, son terroir, l’authenticité de ses gens. Nous en avons un premier aperçu au Pays de Gaume, dans la forêt d’Étalle, et au restaurant « Au coeur de la Gaume » dans le petit village voisin d’Ethe. C’est une auberge accueillante, où l’on vous sert la potée et le pâté gaumais, au coin du feu, s’il vous plaît ! Régulièrement, le propriétaire redonne du souffle au brasier à l’aide de branches glanées devant sa porte. Et c’est un air d’Yves Montant qui vient bientôt caresser nos oreilles : « Les feuilles mortes, se ramassent à la pelle…». Oh oui, les feuilles tombent ! Mais il en reste suffisamment sur les arbres pour habiller les paysages que nous traversons, de tons chatoyants.

Les plus beaux villlages de Wallonie

Dans le lointain horizon, les toits des villages se dessinent dans la brume. Pour l’heure, la Semois coule paisiblement à travers la plaine, faisant de brèves apparitions sous les ponts que nous enjambons ou auprès des villes et villages de caractère, comme Tintigny, Jamoigne, Chiny et… Florenville. Cette dernière nous offre un premier panorama sur la vallée depuis le belvédère de l’église. Nous décidons de marquer la pause quelques kilomètres plus loin à Chassepierre (labellisé Plus Beaux Villages de Wallonie), une commune au patrimoine exceptionnel. Le lendemain, nous flânons dans ses ruelles puis le long de la Semois. En ce matin frais, mais ensoleillé, le cours d’eau scintille. Le charme opère. Nous concluons cette promenade aux aurores par un café dans l’une des auberges du bourg. Un bon carburant, avant d’entamer une journée sous le signe du ravissement !

Jour 2 : Chassepierre – Bouillon (40 km)

Se frayant un chemin parmi le massif, la Semois serpente à présent, créant plusieurs méandres plus ou moins profonds et étroits. De fantastiques points de vue jalonnent alors le parcours. L’un des plus fascinants et accessibles se trouve au village d’Herbeumont, depuis les ruines d’un château du 14e siècle, ayant appartenu au Comte Evrard de La Marck (comme ceux de Neufchâteau, Bouillon et Sedan). En contre-bas se dessine le Tombeau du Chevalier, une crête boisée ceinturée par la Semois qu’on qualifierait bien volontiers de géante sépulture. Comme souvent en Ardenne, le site a enfanté un mythe. Parfois même, la réalité rejoint la fiction. Ainsi, quand nous arrivons à Bouillon à moins de trente kilomètres de là, nous voici confrontés à l’épopée mythique du chevalier Godefroy, dont l’imposante forteresse, assise sur les rochers, veille de tout son poids sur la ville.

Sur la route des légendes

Notre route gagne en altitude, épousant les courbes du massif et suscitant notre émerveillement.  Les abords de la Semois sont autant d’invitations à marquer la pause dans le creux des vallées ou sur les monts, offrant là encore, de somptueux panoramas. Il suffit d’assister une fois à ce spectacle onirique – quand la brume s’installe tôt au matin pour ne disparaître qu’en fin matinée -pour en demeurer envoûtés. Autant dire qu’en camping-car, nous sommes aux premières loges ! À ce sujet, nous ne manquons pas de faire une pause à Rochehaut, pour une vue sur Frahan et son Tombeau du géant.

Jour 3  : Bouillon – Monthermé (46 km)

 

Nous ne nous privons pas de ces moments magiques à travers les sentiers forestiers, en communions avec la nature, bien qu’il s’agisse aussi, à l’automne, de cohabiter avec la chasse où tous les chemins ne sont pas ouverts. Nous gagnons le plateau de Gros-Fays, savourant des balades dans la nature avant de redescendre passer la nuit du côté de Vresse-sur-Semois, à la limite de la province de Namur. Après une promenade sur le romantique et éphémère Pont de Claie, nous poursuivrons jusqu’à la route des Légendes qui nous acheminent doucement vers la France. À Monthermé, la Semois se jette dans la Meuse déversant par là-même tout son flot de légendes.

En rejoignant la Meuse

Le cheval Bayard, les quatre fils Aymont, les dames de la Meuse… Ainsi pourrait se conclure le parcours, mais les hauteurs de Monthermé nous lance un appel pour un ultime frisson. Direction les Hauts-Buttés, puis le site fascinant de Croix-Scaille. Si cette zone à la frontière franco-Belge est en réalité très proche (un chemin de randonnée y accède en 7 km), en camping-car, il nous faire un long détour qui nous amène à l’agréable ville de Gedinne. Nous voici perchés sur la tour millénaire, un spectaculaire belvédère avec vue panoramique sur l’ensemble du massif. Grandiose !

Télécharger le tracé


Les aires et campings conseillés le long de la Semoy

  • « Aux deux eaux »

Aire très calme en campagne au bord de la Semois, emplacements espacés, camping à proximité.10 euros avec services et électricité.

Rue du Monument, 6730 Tintigny

  • Poupehan

Accès étroit par la rue du Pont. Stationnement, vidange et eau gratuits. Jeton pour l’électricité à acheter à l’office de Tourisme de Bouillon ou restaurant “Un p’tit coin à screute » (450 m). 20 places de stationnement au calme au bord de la Semois. Tables de pique-nique et location de kayaks.

 

  • Bogny-sur-Meuse

Nouvelle aire. 20 emplacements sur bitume avec vidéo-surveillance. 3 € / nuit de mai à septembre et 2,80 € pour l’électricité. Gratuit d’octobre à avril mais sans électricité. Borne euro-relais (2 €) pour vidanges et eau.



3 réponses sur “Circuit Ardennes belges : la Semoy en camping-car (150 km)”

Bon, juste pour info, les Ardennes c’est un département français. Quand on fait référence au massif, il s’agit de l’Ardenne. Sans « s ». Et ce massif s’étend sur la France, la Belgique pour sa majeure partie, le Luxembourg (Éislek) et en Allemagne (Eiffel).
Donc en Belgique on parle d’Ardenne belge et non des Ardennes belges !

Bon, juste pour info, les Ardennes c’est un département français. Quand on fait référence au massif, il s’agit de l’Ardenne. Sans « s ». Et ce massif s’étend sur la France, la Belgique pour sa majeure partie, le Luxembourg (Éislek) et en Allemagne (Eiffel).

Bonjour les Péripotes,
Bravo pour ce que vous faites, et cela avec beaucoup d’humour.
Maintenant que nous avons (enfin) notre fourgon aménagé, nous entrons dans le vif du sujet. La prochaine sortie sera … Les Ardennes et l’Ardenne :-). La vidéo date mais ce doit toujours être aussi joli.
@+

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